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Jours dans le pays : 18 jours

Km dans le pays : 2411

GO : 348 litres

 

6 janvier, bienvenus en Mauritanie. Nous prenons l'assurance voiture à la frontière et nous traçons sur Nouadhibou. Nous allons au camping Abba où nous devons retrouver nos amis italiens. Sur le chemin un Def 130 polonais nous emboite le pas, ils pensent que nous savons où nous allons..., et bien non. En fait le copilote a pris le plan à l'envers et nous nous arrêtons pour faire le point. Par chance les polonais avaient le point gps du camping (mais pas de gps) et nous arrivons à bon port. Ce n'était pas très difficile à trouver mais nous n'avions pas beaucoup d'indication sur ce camping à part le nom. Nous restons une journée pour faire de la lessive et des cours. Nous changeons de l'argent. Le 6 jan le taux à la banque est à 353 um pour 1 euro, plus qu'au marché noir. Le 7 le taux à la banque est à 335 comme dans la rue. Les taux fluctuent pas mal quotidiennement, il est intéressant de demander au camping où se trouve le meilleur taux. Nous prenons le poul de la situation sur Atar et tout le monde nous rassure. Nous décidons donc de faire Nouadhibou Atar par la piste. Nous faisons tous les pleins et en route plein est. Nous avons du mal à trouver le départ de la piste à Bou Lanouar. Nous demandons notre chemin à trois reprises à des mauritaniens qui ne parlent pas français mais qui parlent espagnols (c'est vrai qu'ils ont été dans le coin pendant quelques temps). Un ancien nous conseille d'aller jusqu'à un cordon de dunes au loin et de le suivre en remontant au nord, nous devrions tomber sur la piste. Effectivement ses conseils nous mettent sur la bonne voie. A partir de là, la navigation est facile, il faut suivre la voie ferrée, coté sud. De l'autre coté, il y a des mines. La piste se ramifie souvent et on se creuse la tête à savoir quel trace peut amener au passage le plus aisé. Le départ est caillouteux et ensuite arrive le sable. Notre philosophie est de dégonfler progressivement au fil des plantages. Nous nous plantons trois fois en deux jours et nous terminons avec 1.5 b à l'avant et 2 b à l'arrière. Les blocages de différentiels nous aident bien lors des ensablages. Nous attaquons nos premières dunes que nous prenons hors piste car dans les traces, le sable est bien mou pour notre poids. Il y a de l'ambiance dans la voiture : 1 pilote + 3 copilotes = 4 chemins possibles. Nous faisons notre premier bivouac désertique, enfin à moitié désertique. 1h après l'installation du camp, trois adolescents apparaissent de nulle part. Nous communiquons tant bien que mal et ils repartent en courant à travers les dunes, vers où? ... Notre nuit est superbe. Le vent s'arrète, le silence règne, la pleine lune éclaire le paysage. Nous continuons est, nous passons le monolithe de Ben Amira et là, l'embrayage (le fameux) refait parler de lui, en d'autres termes, il patine...Rebelote. Nous progressons doucement et parvenons à arriver à Atar avec plus grand chose d'embrayage. Nous allons à l'auberge Bab Sahara où nous attendent Claudio et Valentina. Par chance Justus, l'aubergiste, possède également un garage. Nous décidons d'ouvrir. Trois mécanos arrivent, le leader ayant 23 ans. En 3 heures ils tombent l'embrayage, sans pont, sans fosse. Le disque est mort après 4500 km dont 700 de réelle piste, pourquoi ?... Trop de poids, mauvais montage, mauvaise pièce, pied lourd... Justus, habitué des contrefaçons (en Afrique c'est un fléau) penche pour la solution "mauvaise pièce", c'est vrai que le disque ne possède aucune marque, aucun n° de série, aucun poinçon, rien et qu'il est bien flexible. Ce disque commandé chez LandRover à Madrid était bien dans des boites Land (je les ai vues) mais d'où proviennent ils? Je contacte David en Espagne qui est stupéfait de la nouvelle et qui se met en quatre pour nous aider. Nous commandons un nouveau disque à Nouakchott, c'est un Valéo. Effectivement il parait plus costaud, rivet acier, tôle acier... Les mécanos remettent l'embrayage, 5 heures avec graissage des arbres. Pendant les réparations nous restons chez Justus, nous avons opté pour la pension complète dans un case. Nous nous reposons et avançons considérablement les cours des schtroumphs. Justus et son équipe s'occupent admirablement de nous. Nous décidons d'essayer le véhicule dans le coin et de repasser à Atar. Nous allons donc faire un tour à Chingetti et Ouadane, deux oasis à l'est d'Atar. Nous prendrons cependant les chemins sur le plateau et non les dunes.

 

Monolithe de Ben Amira

Bel et bien planté

Mini Jo, copilote

 

Nous restons une journée à Chinguetti. Nous visitons la vieille ville et passons 2 heures à jouer au zigh et à boire du thé. Le zigh et un jeu de hasard avec des bouts de bois, les enfants adorent, évidemment dès qu'il faut jouer, ils ne sont pas les derniers... Le lendemain, en route pour Ouadane par la piste. Piste dont la moitié est de la tôle ondulée mais pas la petite douce régulière, la grosse tôle irrégulière celle qui dévisse tout, qui ravage tout. Nous la passons tant bien que mal sachant que dans deux jours on la reprendra dans l'autre sens.

A Ouadane nous passons deux jours chez Zaida qui tient une auberge et qui en parallèle lance des projets d'aide dans l'oasis. Le dernier étant un jardin collectif pour des femmes divorcées avec des enfants à charge. Les premiers semis ont été lancés cette année et Zaida a trouvé 18 femmes motivées pour participer au projet. La moitié de la production est consommée par les familles, l'autre est vendue. Une partie de l'argent est réinvesti et l' autre est partagée. Des assos françaises et espagnoles l'aide dans cette démarche. Nous visitons l'oasis et le jardin en compagnie de Zaida et délaissons la visite des vielles pierres des vielles maisons du vieux Ouadane.

Nous retournons ensuite sur Atar mais par la passe d'Amogjar, superbe !!!!! Par contre cette passe n'est plus entretenue depuis la création d'une nouvelle route et nous descendons par endroit sur des éboulis d'énormes rocs (Là Rémi, je crois que tu aurais touché...). On nous avait conseillé avec notre char d'assaut, de la descendre plutôt que de la monter et ce fût un conseil judicieux. La descente est assez impressionnante, enfin suffisamment pour que le copilote mette pied à terre. Le paysage vaut vraiment le détour.

Arrivée à Nouakchott le 18, nous allons à l'auberge sahara (qui a la WIFI), le temps de faire les visas pour le Mali, envoyer les évaluations des enfants et faire le plein de denrées.

Bonne nouvelle, les distributeurs de billets de la société générale et de bnp fonctionnent. Les passeports sont déposés à 10h00 et récupérés avec les visas à 12h00 (6500 um). Tout va bien !

Visa en poche, nous prenons la route de l'espoir, dans l'espoir de dormir à Kiffa, malheureusement notre vitesse de croisière ne nous le permet pas, nous trouvons en route un couple d'allemand dans le même cas que nous et décidons de trouver un village en chemin pour dormir. A Chram, les gendarmes nous proposent de passer la nuit avec eux derrière la gendarmerie, enfin dans le terrain vague derrière la cabane qui sert de gendarmerie avec une foultitude de momes tout autour qui crient " cadeau, cadeau, donne moi cadeau". Nous acceptons, les allemands préférant rouler de nuit pour rejoindre Kiffa.

Le lendemain nous arrivons rapidement à Kiffa où nous prenons notre temps avant l'étape suivante. Nous voulons faire Kifa / Tintane / Nioro du sahel par les pistes, grosse journée.

A Tintane, nous essayons d'avoir les tampons de sortie. Nous allons voir les gendarmes, les policiers, re les gendarmes et re les policiers mais personne ne sait ou ne veut savoir où se trouvent les foutus tampons. On nous assure qu'à Touil, ils ont également des tampons alors nous verrons bien.

Nous attaquons par du sable et plein sud. Le jeu de la journée a consisté à prendre une piste et dès qu'elle déviait doucement, couper à travers pour en récupérer une autre qui nous paraissait mieux. Le terrain s'y prétant bien on a pas mal roulé au cap. Tant et si bien que nous ne sommes pas passés par Touil. La nuit approchant nous nous sommes dirigés vers Amake, le dernier village mauritanien avant la frontière pour y dormir en espérant y trouver peut être, une quelconque autorité en uniforme qui puisse nous tamponner nos visas.

On aurait du se douter que "AMAKE", ça faisait pas trop mauritanien... On était déjà au Mali.

On est arrivé un jour de mariage, c'est à dire énormément de monde (toute proportion gardée), tout le monde sur son 31, plein de couleurs et de gaieté. Le chef du village a accepté que nous passions la nuit dans son village et vu l'attroupement que nous avons suscité, nous avons dormi un peu à l'écart chez un des fils du chef pour avoir un peu de tranquillité. Tout le monde était aux petits soins avec nous et c'était très agréable de sentir tout ce flux de gentillesse à notre égard. En plus nous avions un bon interlocuteur pour comprendre un peu les codes en vigueur dans cet endroit reculé qui était un autre fils du chef, en vacances pendant un mois dans son village natal; il travaille pour la ville de Paris...

Le lendemain nous sommes repartis au nord, en Mauritanie et avons enfin trouvé un poste de gendarmerie dans la brousse où on nous a expliqué que l'on était plus près du Mali que du tampon de sortie de la Mauritanie, alors le mieux était de passer au Mali sans plus de formalités. Aussitôt dit aussitôt fait, direction Nioro du Sahel.

Le peu de la Mauritanie que nous avons vu, nous a beaucoup plu et par rapport aux mises en garde en terme de sécurité, tous les gens que nous avons rencontré ont été surpris de ce qui peut se dire en Europe. Ce n'est pas très loin et nous espérons y revenir un jour avec un véhicule plus "léger" et nous enfoncer dans le désert (au sens figuré). Anne et rem's, les prochaines vacances va falloir un 4WD.

Zaida

Passe Amogjar, quelques cailloux...

Piste pour le Mali

Sur la piste

 

 

 
 

Climat : ensoleillé mais fraicheur due au vent avec pas mal de sable.

 

Budget :
Change :1euro = entre 320 et 350 um
Dépense totale :
494 000um avec réparation
Internet :
entre gratuit et 1000 um/h
Gasoil : entre 260 et 270 um
Camping : entre 3000 et 6000 um

Frontière : pas de soucis. 10 euro pour le passage de la voiture, 20 euro pour 20 jours d'assurance.

 

Internet : Cyber à Atar. WIFI dispo à l'auberge sahara, un régal. Cyber à Kiffa.

 

Nuits :

 

Santé : RAS. Quelques poux récalcitrants sur la tête à Hugo traités à la tondeuse.

 

Mécanique : un embrayage de plus. Une fuite à l'avant droit, peut être la clim mais on ne s'en sert pas. Le joint de la fenêtre arrière de la cellule qui s'arrache, trop de poussière. Des vis et des boulons qui se dévissent à droite à gauche. Des rayures.


   
   

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